dimanche 30 décembre 2012

VIOL COLLECTIF EN INDE : la lutte pour l'égalité ne connaît pas de frontières !


Communiqué de presse - Dimanche 30 décembre 2012 


Osez le féminisme ! souhaite témoigner de sa tristesse et de sa colère après le viol collectif d’une Indienne dans un bus de New Delhi le 16 décembre dernier et son décès survenu vendredi. Ce crime a suscité une vague de protestation sans précédent de la population indienne dont les médias locaux et internationaux se sont largement fait l’écho. Cette mobilisation spontanée peut étonner tant les violences faites aux femmes – dont le viol – sont légion dans le monde sans pour autant générer toujours de réactions d’une telle ampleur.

Une femme sur cinq en moyenne dans le monde sera victime d’un viol ou d’une tentative de viol au cours de sa vie. En Inde, 90% des crimes violents enregistrés en 2011 avaient une femme pour victime. En France, ce sont plus de 75 000 femmes adultes qui sont violées chaque année.

Les violences faites aux femmes sont le bras armé d’un système de domination masculine qui ne connaît pas de frontières. La perspective de construire l’égalité entre les femmes et les hommes anime les féministes du monde entier et constitue le socle de l’engagement commun qui nous rassemble par-delà les langues, cultures et frontières.

Osez le féminisme ! affirme son soutien aux associations féministes et à tou-te-s les citoyen-ne-s indien-ne-s aujourd’hui mobilisé-e-s non pas contre un simple « fait divers » mais contre ce qui constitue, dans tous les pays, un véritable phénomène de société.

Osez Le Féminisme ! attend de l'ONU des engagements concrets contre les violences faites aux femmes, en particulier lors de la Commission annuelle de l'ONU sur le statut des femmes en mars 2013, dont le thème portera sur ce sujet précis. Nous exigeons que le gouvernement français soit mobilisé à cette occasion pour que cette rencontre internationale débouche sur des actes forts, des politiques ambitieuses et des annonces chiffrées dans le monde entier. 

Osez le féminisme ! invite tou-te-s les citoyen-ne-s à participer à la journée mondiale V-day le 14 février 2013 pour mettre fin aux violences envers les filles et les femmes.

http://www.vday.org/home



GANG-RAPE IN INDIA: THE STRUGGLE FOR EQUALITY KNOWS NO BORDERS!

Osez Le Féminisme! (Dare Feminism) expresses its sadness and anger following the death of an Indian woman victim of gang-rape on a New Delhi bus on December 16th. This crime sparked a wave of unprecedented protests in India, in turn widely echoed by local and international media. This unprompted mobilization may come as a surprise bearing in mind that acts of violence against women - including rapes - are legion in the world without ever triggering such reactions.

One in five women in the world risks becoming a victim of rape or attempted rape in her lifetime. In India, 90 % of violent crimes reported in 2011 were perpetrated on women. In France, more than 75 000 women are raped every year.

Violence against women is the vector of male domination the world over. The prospect of building equality between men and women guides feminists around the world and constitutes the basis of a common commitment that unites us across languages, cultures and borders. Osez Le Féminisme! asserts its support to feminist organizations and to every Indian citizen mobilized today: rape is not a current affairs item, but a real a social phenomenon which needs to be tackled in all countries.

Osez Le Féminisme! demands that the UN commits itself strongly on the issue of violence against women, particularly so as the annual UN Commission on the Status of Women in March 2013 will focus on this issue. We urge the French government to make sure that this international summit leads to strong actions, to ambitious policies and financial commitments.

Osez Le Féminisme! invites all citizens to take part in the World V-day on February 14th, 2013 to put an end to violence against girls and women.


mercredi 26 décembre 2012

Concours de Noël

Pour Noël, nous organisons une élection sur le thème des jouets sexistes. 

Cette année encore, les catalogues de jouets de Noël se déclinent en rose et bleu. Cette ségrégation perdure depuis de nombreuses années malgré les engagements de lutte contre les stéréotypes de genre, qui assignent filles et garçons à des rôles culturellement construits par la société.
Ces rôles stéréotypés invitent les filles à s’occuper de la maison, à pouponner, à être séduisantes, à rêver au prince charmant ... 
Les garçons, quant à eux, sont incités à l’action, l’héroïsme, la technicité, aux sciences…
Pour illustrer nos propos, nous avons sélectionné dans des catalogues quelques visuels et nous vous proposons d’élire celui que vous jugerez le plus sexiste.

Pour voter, ça se passe sur Facebook.  Il vous suffit de mettre un j'aime à la photo que vous trouvez la plus sexiste.

La fin des votes sera le 5 janvier avec annonce des résultats le 6.

Bien entendu, nous nous engageons à envoyer les résultats de ces élections aux différents 

magasins de jouet Français.













mercredi 12 décembre 2012

Réunion mensuelle Décembre


La prochaine réunion d'OLF59 à lieu DEMAIN ! 

jeudi 13 décembre, à 19h 
au café citoyen 

Venez discuter de féminisme, bien au chaud, avec nous !
à l'ordre du jour : 

1 - Accueil des participant-e-s et Actualités

2 - Collectif du 8 mars : 
à l'initiative d'Osez le féminisme, les associations féministes de Lille se réunissent pour faire un évènement le 8 mars

3 - Mariage pour tous et toutes
Un petit point sur la loi et nos revendications
Manifestation à Lille le 15 décembre, place du théâtre, 16h

4 - Noël et le sexisme


Grand rassemblement - Mariage, familles : tou-te-s les même droits !

Osez le féminisme ! 59 appelle à rejoindre le rassemblement pour l'égalité des droits, le samedi 15 décembre de 16h à 17h30, place du théâtre (devant l'opéra). Ce rassemblement est organisé par la Lesbian & Gay Pride de Lille.

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX ! 

Retrouvez nos revendications dans cet article de la marche pour l'égalité des droits


Retrouvez l'évènement sur facebook et sur le site de la Lesbian & Gay Pride

mardi 13 novembre 2012

Pour un service public de la petite enfance !



Osez le féminisme ! lance aujourd’hui sa nouvelle campagne

Aujourd'hui seuls 10% des enfants de moins de trois ans ont une place en crèche. 63% d’entre eux sont gardés par un de leurs parents – presque toujours par leur mère.

Cette situation n’est pas anodine. Elle a de grandes conséquences sur la vie professionnelle des femmes. Faute de solutions, la naissance d’un enfant amène les femmes à interrompre ou à réduire leur activité professionnelle. 40% des femmes voient leur situation professionnelle modifiée à l'arrivée d'un enfant, contre 6% des hommes. Ce peut être un choix, mais ça ne l'est pas toujours. En effet, cette contrainte pèse majoritairement sur la carrière de toutes les femmes : les employeurs pensent souvent que les femmes sont moins disponibles ou qu’elles préfèrent un temps partiel. Cela explique en partie la persistance de inégalités salariales entres les femmes et les hommes qui ont des répercussions également sur les retraites.

Cette situation doit changer !
L’enjeu est bien de faciliter le retour à l’emploi des femmes qui le souhaitent et de garantir ainsi leur autonomie financière et sociale. C’est aussi de faire de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes une réalité. 
Pour cela, chaque parent qui souhaite faire garder son enfant doit trouver une place d’accueil, accessible financièrement et géographiquement. La mise en place d’un véritable service public de la petite enfance doit devenir la priorité des pouvoirs publics.

Osez le féminisme ! lance aujourd’hui sa nouvelle campagne, intitulée « Qui va garder les enfants ? ». Cette campagne interpelle les pouvoirs publics et leur rappelle leurs responsabilités.

Osez le féminisme ! détaille les contours que devra prendre le service public de la petite enfance :
- Il devra proposer un nombre suffisant de places d’accueil accessible financièrement. Nous demandons la création de 500.000 places dans le secteur public ou à but non lucratif.
- Il devra proposer un accueil de qualité. Nous demandons l’abrogation du décret Morano qui a artificiellement fait gonfler le nombre de places d’accueil au détriment de l’encadrement.
- Il devra être accessible géographiquement. Nous demandons la mise en place de schémas locaux de développement des services d’accueil de la petite enfance.

A l’occasion du lancement de cette campagne, Osez le féminisme ! s’adresse aux maires via une tribune publiée aujourd’hui dans Médiapart.

Le site www.quivagarderlesenfants.fr a été spécialement créé pour cette campagne. Les internautes y trouveront toutes les analyses nécessaires et de nombreux outils militants.

Osez le féminisme ! organisera des actions de terrain dans les semaines qui viennent pour interpeller les pouvoirs publics, et plus particulièrement les maires.




Témoignages


Vous avez galéré pour trouver un mode de garde pour votre enfant de 0 à 3 ans ? Racontez nous vos galères en mode #viedemère ou #viedepère !

Merci d’envoyer vos témoignages exclusivement à : enfance.olf@gmail.com


samedi 10 novembre 2012

Le scandale du rapport Jospin : la partie comportant les recommandations pour la parité se serait-elle perdue ?

Communiqué de presse
Vendredi 5 novembre 2012
Osez le féminisme ! estime que les recommandations de la « Commission Jospin », en ce qui concerne la parité, sont scandaleusement insignifiantes.
Aucune des propositions ne permettra de faire de la parité une réalité :
- La proportionnelle aux législatives est réduite à une dose homéopathique et ne garantira tout au plus qu'un maigre 5% de femmes à l’Assemblée Nationale,
- Les subventions aux partis politiques qui ne respectent pas la parité ne seront pas supprimées mais seulement limitées,
- Le cumul des mandats ne concerne que les mandats exécutifs locaux et n’est pas étendu au cumul dans le temps (limitation des mandats consécutifs).
Ces recommandations sont extrêmement décevantes.
- Le cumul des mandats - y compris dans le temps - et les scrutins uninominaux, favorisent la monopolisation du pouvoir par ceux qui le possèdent déjà : les hommes.
- Ce n’est pas l’incitation, ni même la sanction, mais bien l’obligation qui permet d’arriver à la parité. Seule la suppression totale des subventions publiques aux partis qui ne respectent pas la parité permettra de mettre un coup d’arrêt à la légèreté avec laquelle les partis traitent cette question.
Osez Le Féminisme ! rappelle que la parité est une exigence démocratique et un principe inscrit dans notre Constitution. Faire de la parité une réalité est donc une nécessité. Non pas parce que les femmes auraient une « autre façon de faire de la politique » mais bien parce que l’absence ou la faible présence des femmes dans l’espace politique est représentative de l’inégal accès des femmes et des hommes aux responsabilités et d’un cantonnement encore trop fréquent des femmes à la sphère privée.
Osez le Féminisme ! exige du Président de la République qu’il fasse de la parité la priorité des modifications constitutionnelles et législatives à venir. Pour cela, il doit tenir ses engagements de campagne, tels que la suppression totale des subventions aux partis qui ne respecteraient pas la parité, et aller bien au-delà des tièdes propositions de la Commission Jospin.
Sinon, la rénovation politique restera, une fois encore, lettre morte.

jeudi 8 novembre 2012

Marche pour l'égalité des droits

Osez le féminisme ! 59 appelle à manifester pour l'Egalité des Droits, le samedi 10 novembre à 14h, place de la République. Cette marche est organisée par la Lesbian & Gay Pride de Lille.


Osez le féminisme ! 59 rejoint et soutient la mobilisation citoyenne pour l'Egalité des Droits. Si le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels constitue une avancée historique pour notre pays, Osez le féminisme ! 59 rappelle qu'en l'état, ce projet de loi a minima ne remplit pas les objectifs d'égalité initialement fixés par le candidat Hollande. En 2012 en France, chaque citoyenne et citoyen doit pouvoir bénéficier des mêmes droits, quelle que soit leur orientation sexuelle. 


Nous demandons l'alignement total des droits des familles homosexuelles sur les droits des familles hétérosexuelles avec :

  • l'ouverture au mariage et à l'adoption aux couples de même sexe 
  • l'accès à la filiation hors adoption et hors mariage pour les couples de même sexe 
  • l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de lesbiennes


Campagne contre la lesbophobie d'Osez le féminisme !

Retrouvez



le site de la campagne contre la lesbophobie d'Osez le féminisme !

Festival Arthémise


Le Festival Arthémise est un évènement culturel organisé par Osez le féminisme les 17 et 18 novembre au Divan du Monde, à Paris. Face aux inégalités flagrantes en terme de représentations des femmes dans le milieu de la culture et des arts et d'accès aux modes de création et de production, Osez le féminisme ne pouvait rester les bras croisés ! En présence de la ministre des Droits des Femmes, marrainé par Jeanne Cherhal, Fanny Cotençon et d'autres artistes de talent, cet évènement artistique, pluridisciplinaire et festif propose à travers des manifestations artistiques et des débats, une mise en lumière des artistes femmes.
Au programme : de l’humour, des vidéos, des concerts, de la danse, du théâtre, des expos et des débats dans un seul et même festival !
> Retrouvez le programme et toutes les infos sur le site du Festival

> Achetez vos places ! La billetterie est d'ores et ouverte sur le site du Divan du Monde, où l’évènement se déroulera.

> Rejoignez l'évènement Facebook !




Orély Sardet au FESTIVAL ARTHEMISE ! par osezlefeminisme

Festival ARTHEMISE (JukeBoxes) par osezlefeminisme

mercredi 17 octobre 2012

20 octobre - Ateliers et AG

ATTENTION ! CHANGEMENT DE PROGRAMME

Prochainement aura lieu une après-midi Osez le féminisme ! 59 qui comprendra un atelier sur l'articulation des temps de vie (vie pro, vie familiale, vie sociale) et l'Assemblée Générale. 


Rendez vous le 
samedi 20 octobre à 14h30
au café citoyen
place du vieux marché aux chevaux


Le programme : 

14h15                     : Accueil 

14h30 - 15h30 : Atelier sur l'articulation des temps de vie

15h30 - 16h30 : Assemblée Générale



Cette après-midi est ouverte à toutes et tous, 
Merci de nous informer de votre présence en envoyant un mail à osezlefeminismelille@gmail.com

dimanche 14 octobre 2012

Rassemblement contre le viol

Après le verdict de Créteil et tant d’autres, nous exigeons une réponse politique ! 

Nous appelons toutes celles et ceux qui partagent nos revendications à se rassembler pour exprimer notre indignation et nos exigences demain lundi 15 octobre à 18h30 dans plusieurs villes :


- Paris : rassemblement à 18h30 place Vendôme, devant le Ministère de la justice
- Strasbourg : 18h30, place Kleber
- Lyon : 18h30, 67 rue Servient, Lyon 3e
- Clermont-Ferrand : 18h15 place de Jaude

- Toulouse : 18h30, 2 allée Jules Guesde
- Lille : 18h30, devant la préfecture




Vous pouvez signer la pétition des FEM sur www.change.org/contreleviol

samedi 13 octobre 2012

APRES LE VERDICT DE CRETEIL, NOUS EXIGEONS UNE REPONSE POLITIQUE !

Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Le verdict du procès du Tribunal de Créteil a créé, en France, une incompréhension. Ce verdict est catastrophique : Il semble dire aux victimes, porter plainte ne sert à rien, et aux violeurs, vous ne serez pas condamnés ou si peu !
Les médias continuent à tenir des propos inadmissibles en parlant de "tournantes", de "viols en réunion", au lieu de dire "viols collectifs" qui sont des crimes.
La France a soutenu la création par les Nations unies d'une journée internationale des droits des filles : c'était le 11 octobre ! Cette journée est proclamée par l'ONU parce que des millions de jeunes filles dans le monde sont victimes d'abus, de mariages forcés, de mutilations sexuelles. Le verdict du tribunal de Créteil arrive au moment même de cette journée mondiale et exige une réponse politique !
Ce procès n'est pas un fait isolé. Ce n'est pas un fait divers. Le viol est un crime.75.000 femmes sont violées chaque année dans notre pays. 10% d'entre elles portent plainte et seuls 2% des violeurs sont condamnés. Cette situation traduit la tolérance de notre société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Le viol est une domination des hommes sur les corps des femmes. Il est une des expressions les plus violentes des inégalités entre les femmes et les hommes qui persistent dans notre société.
Nous refusons que cette situation perdure. Nous refusons que les victimes de viol soient stigmatisées, culpabilisées, considérées comme folles. Nous refusons que leur parole soit ainsi décrédibilisée. Nous refusons que la honte pèse sur les femmes violées plutôt que sur les violeurs. Nous refusons que les violeurs ne soient pas jugés. Nous refusons que des violeurs, quand ils sont jugés, soient condamnés à des peines dérisoires.
Monsieur le Président, vous avez déclaré lors de la campagne présidentielle que "les violences sexistes doivent être fermement combattues". L'inaction des pouvoirs publics a trop coûté aux femmes victimes de violences. Nous exigeons de votre part un engagement sans faille.
Un grand débat public autour sur les violences faites aux femmes doit être lancédans les mois qui viennent et déboucher sur des politiques publiques à la hauteur du défi : éradiquer les violences faites aux femmes :
- Les lois en vigueur doivent être appliquées et complétées de nouvelles dispositions législatives, comme l'extension de l'ordonnance de protection aux victimes de viol ;
- Les professionnels doivent être formés ;
- Les plaignantes doivent être soutenues, hébergées, protégées, entendues ;
- Les associations doivent avoir les moyens de remplir leurs missions ;
- Les campagnes de prévention doivent être multipliées ;
- Tous les jeunes en particulier au sein de l'école doivent être informés, éduqués, entendus aussi quand ils sont eux- mêmes victimes.
Monsieur le Président, nous sommes révolté-e-s. Nous ne voulons pas de grands discours. Nous attendons des actes.

A l'initiative du collectif Féministes en Mouvements
Associations signataires :
FIT, Une femme un toit 
Collectif Féministe Contre le Viol 
Fédération Nationale Solidarité Femmes 
Solidarité Femmes Ile de France 
Elle's imaginent 
Voix de femmes 
Osez le féminisme !
Assemblée des Femmes 
Femmes Solidaires 
Ligue du Droit International des Femmes 
40 ans de mouvement 
Mouvement Jeunes Femmes 
Mémoire Traumatique et Victimologie 
Réseau féministe "Ruptures" 
Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes 
SOS sexisme 
Mouvement du Nid 
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir 
Le Monde à travers un regard 
Femmes en Résistance 
Mix-cité 
SOS sexisme 
Commission Genre d'ATTAC 
Planning Familial 
Adéquations 
Forum Femmes Méditerranée 
Collectif 13 Droits des Femmes 
Rajfire 
Elu-e-s Contre les Violences Faites aux Femmes 
Association Nationale des Etudes Féministes 
Les Chiennes de Garde 
Libres MarianneS

jeudi 11 octobre 2012

CP - Verdict de Créteil : permis de violer ?

Le verdict du procès des viols collectifs rendu hier soir de la cour d’assise du Tribunal de Grande Instance de Créteil nous scandalise. Hier soir, la lutte contre les violences faites aux femmes que les associations féministes mènent au quotidien a reculé.
Ce verdict envoie un message catastrophique à l’ensemble de notre société. Aux victimes de viol : porter plainte ne sert à rien ! Aux violeurs : il est permis de violer ! Il fait écho aux scandaleux dysfonctionnements de l'institution judiciaire dans ce dossier : instruction bâclée, absence de soutien et non protection des victimes. L’enfer que vivent les plaignantes depuis 10 ans est inacceptable.
Le procès dans son ensemble est malheureusement à l’image du traitement judiciaire habituel des violences faites aux femmes et plus particulièrement des violences sexuelles. Notre société doit se donne les moyens de protéger les rares femmes qui osent porter plainte pour viol.
Osez le féminisme ! rappelle que seules 10% des femmes victimes de viol portent plainte et que seuls 2% des violeurs sont condamnés. Le viol n’est pas un fait isolé et marginal : 75.000 femmes sont violées chaque année en France. Il est le signe d’une société profondément machiste. Notre révolte ne cesse de croître face aux innombrables négations de l’intégrité physique et psychologique des femmes.
L'inaction politique a coûté trop cher aux femmes victimes de viol et à travers elles, à toutes les femmes. Il faut maintenant agir de manière urgente. Les premières annonces du gouvernement en matière d’éducation à l’égalité et de formation des professionnels de l’éducation, de la police et de justice doivent se concrétiser.
Osez le féminisme ! appelle François Hollande à ouvrir dans les mois qui viennent un grand débat national contre les violences faites aux femmes : traitant de l’égalité dès le plus jeune âge, de la formation des professionnels, du traitement médiatique des violences, de l’accompagnement des victimes et du soutien aux associations qui agissent aux côtés des femmes victimes de violences. Nous exigeons l’adoption par la suite de nouvelles mesures législatives et l’affectation de moyens ambitieux pour combattre toutes les violences faites aux femmes.
Nous encourageons femmes et hommes partageant notre révolte à se mobiliser en grand nombre le 25 novembre prochain à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Osez le féminisme ! appellera à des actions dans les heures et jours qui viennent.




dimanche 23 septembre 2012

Compte-rendu de la réunion de rentrée du 18 septembre



12 nouvelles venues étaient présentes lors de la réunion de rentrée. Nous leur souhaitons la bienvenue. 

Nous leur avons présenté l'association : son histoire, ses valeurs, ses actions, son réseau ... 

Historique et actions
Osez le féminisme ! est créée à Paris par une poignée de jeunes femmes d'une trentaine d'années suite aux remises en cause des crédits accordés au planning familial en 2009. Mais si elles ont lancé Osez le féminisme ! c'est aussi parce que les "jeunes" générations (18-35 ans) ont été élevées dans une illusion d'égalité et elles s'aperçoivent qu'il reste en fait du chemin à faire : les inégalités salariales sont persistantes, l'Etat ne se saisit pas de la problématique des violences faites aux femmes, certains domaines restent trop réservés aux hommes (politiques, techniques, sciences, sport, etc.),  la représentation des femmes dans les publicités, les médias, les films ... est stéréotypée, sexiste voire dégradante (plus intéressées par le contenu de leur penderie que par des choses "intellectuelles", femmes objets,  hypersexualisées, etc.) … et on en passe.

A Lille,
nous avons commencé l'aventure en participant à la campagne contre le viol en novembre 2010. Nous avons collé les affiches de la campagne dans la ville. Nous étions une dizaine et nous avons alors décidé de lancer l'association. Depuis, nous avons contribué aux campagnes nationales d'OLF dont la plus remarquée à Lille fut sans doute celle d'osez le clito avec ses pochoirs dans la ville. Nous avons aussi contribué aux campagnes Mademoiselle, la case en trop et égalité 2012. Nous avons aussi lancé des actions locales dont le quizz sur le blog, le débat avec les candidat-e-s aux législatives et le soutien aux Licenci'elles.

Notre objectif
c'est d'en finir avec le sexisme en sensibilisant la population aux inégalités femmes-hommes persistantes.

Le réseau
Il existe 19 associations Osez le féminisme ! en France et une en Belgique. Vous pouvez chercher l'association près de chez vous sur cette page : Le réseau.

Pourquoi avoir créé Osez le féminisme ! à Lille alors qu'il y a déjà des associations féministes dans cette ville ?
  • C'est une association qui s'affirme universaliste, laïque et progressiste. Nous sommes indépendantes politiquement. Nous avons pris position pour l'abolition du système prostitueur. Vous pouvez consulter la charte des valeurs de l'association, adoptée par l'Assemblée générale du 12 mai 2012. 
  • C'est une association généraliste, c'est à dire que nous traitons de tous les sujets et nous ne sommes pas axé-e-s sur une thématique particulière. Ce n'est pas une association de terrain (nous n'accueillons pas de victimes).
  • C'est une association mixte car nous considérons que l'égalité se construit ensemble. 
Nous organisons une réunion tous les mois. Ces réunions sont ouvertes à toutes et tous. N'hésitez pas à venir ! (voir les dates sur la page agenda et/ou nous contacter)

samedi 15 septembre 2012

Recherche de témoignages sur les modes de gardes pour vos enfants


Vous avez galéré pour trouver un mode de garde pour votre enfant qui a entre 0 à 3 ans ? Dans le cadre d'une campagne à venir, Osez le féminisme recherche des témoignages de parents. Racontez-nous vos galères : faire le pied de grue à la mairie pour obtenir une place en crèche, délais d'attente interminables, conditions d'attribution en dépit de toute logique, recherche d'un-e nounou, prise d'un congé parental non prévu, surtout pour votre employeur, etc. Bref, ou #viedemère(de ?) ou #viedepère.
  

N'oubliez pas de nous donner quelques précisions sur l'âge de l'enfant, votre situation familiale, professionnelle, les coûts du mode de garde choisi.

Merci d'envoyer vos témoignages exclusivement à : enfance.olf@gmail.com

« Le féminisme n’est pas un combat de femmes. C’est un combat de société »


Interview de Julie Muret, cofondatrice et porte parole d'Osez le féminisme !  à lire sur lenouveleconomiste.fr

Dans cette interview, Julie Muret explique les valeurs et les actions de l'association. Et hop ! Une petite révision pour la rentrée d'Osez le féminisme !

mardi 10 juillet 2012

Féministes en Mouvements 2012



TEXTE DE SORTIE
Nous, Féministes en mouvements réunies à plus de 700 à Evry les 7 et 8 juillet 2012, pour la deuxième édition des rencontres d’été, réaffirmons l’urgence des chantiers pour atteindre l’égalité femmes-hommes.
Depuis plus de 40 ans, les mobilisations féministes ont permis l’avancée des droits des femmes, mais  leur application réelle stagne, voire régresse. Les inégalités entre les femmes et les hommes, enracinées dans le système patriarcal, minent notre société et notre démocratie : elles freinent l’émancipation des individus. L’égalité et la laïcité sont des conditions indispensables de la démocratie et du progrès social pour toutes et tous ! La construire, c’est lutter dans tous les domaines contre les stéréotypes et normes sexistes et hétérocentrées. C’est aussi combattre l’oppression, la domination et toutes les formes de discriminations, partout. Les droits des femmes doivent être défendus dans les instances internationales, notamment lors des prochaines conférences mondiales des femmes.
Le mouvement féministe est bien vivant, il est résolument moderne, nous le constatons tous les jours. Nos récentes mobilisations, notamment pour le maintien du droit effectif à l’avortement, contre la réforme des retraites et contre les violences faites aux femmes, en sont la preuve. Au cours des derniers mois, nous avons largement contribué à mettre à l’agenda politique les questions féministes. Le Président de la République a notamment pris 40 engagements en faveur de l’égalité femmes-hommes.
Si nous nous félicitons de la parité au gouvernement et de la création du Ministère des Droits des Femmes, nous exigeons que ce ministère ait un budget conséquent, une administration dédiée et les moyens pour agir concrètement notamment via le Service des Droits des Femmes sur tout le territoire. De même, la parité doit s’imposer partout, à chaque niveau décisionnel. Nous soutenons l’engagement féministe de la ministre Najat Vallaud-Belkacem sur différents chantiers : égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, dont le harcèlement sexuel et la prostitution.
Nous restons aussi lucides, car dans un contexte de crise, les politiques de rigueur menées dans plusieurs pays européens relèguent au second plan les mesures pour l’égalité, tandis que la précarité des femmes s’aggrave partout. Nous refusons que le contexte économique serve de prétexte à hiérarchiser les priorités au détriment de l’égalité femmes-hommes : les femmes restent les premières victimes de ce système économique en crise.
Nos analyses, actions de terrain et propositions, font de nous une force politique et un partenaire sociétal, constructif et incontournable, partie prenante d’une politique publique transversale destinée à assurer l’égalité femmes-hommes.

Les 30 revendications de notre manifeste « Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? » remis à François Hollande le 7 mars dernier sont plus que jamais d’actualité. Au vu des échéances qui s’annoncent, donnons-nous rendez-vous le 8 mars prochain pour mesurer les résultats sur les priorités suivantes :
  • Sanctionner les entreprises qui maintiennent les inégalités de salaires et augmenter les cotisations patronales sur les emplois à temps partiel ;
  • Mettre en place un observatoire national des violences faites aux femmes et programmer la création de 1000 places d’hébergement pour les femmes victimes de violences ;
  • Appliquer la convention interministérielle pour l’égalité fille-garçon dans le système éducatif ;
  • Engager la création d’un service public de la petite enfance et de la dépendance.
Les associations féministes œuvrent tous les jours pour construire une société égalitaire ; elles exigent des subventions pérennes et à hauteur de leurs besoins.
Nous continuerons à nous mobiliser sans relâche pour faire connaître ces exigences, les développer et suivre leur mise en œuvre. Nous avons déjà trop attendu. Nous n’attendrons pas plus longtemps : l’égalité, c’est maintenant !

samedi 7 juillet 2012

Compte rendu du café philo « Faut-il rouvrir les maisons closes ? »


Compte rendu du café philo
« Faut-il rouvrir les maisons closes ? »


le vendredi 22 juin 2012 à l’EGIDE, Lille

organisé par
le CRSH - Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuels -
et Ni Putes Ni Soumises 59
avec la participation de Osez Le Féminisme ! 59


Les intervenant-e-s :

Le groupe composant le débat sur le thème des maisons closes réunissait des personnes d’opinions diverses quant à la problématique du jour. Outre les organisateurs-trices du café philo : CRSH Lille et NPNS59, OLF !59 était présente ainsi que quelques écoutant-e-s extérieur-e-s. A noter qu’une personne souhaitant garder l’anonymat s’est présentée comme une « travailleuse du sexe à domicile », une « escort indoor » et a fait preuve d’un grand courage en se joignant au débat pour partager son point de vue sur la situation qu’elle-même et d’autres personnes vivent au quotidien.

Problématique de la soirée :

Régulièrement en France, le débat sur la possible réouverture des maisons closes est remis à l’ordre du jour. Rappelons que les maisons de tolérance ont été définitivement fermées en France par la Loi n°46-685 du 13 avril 1946 dite MARTHE RICHARD. Cependant la seule mesure restrictive des fermetures d’établissement a été un échec quant à la marchandisation des corps et toutes les questions sanitaires liées au fléau. C’est face à ce constat que la problématique de la réouverture des maisons closes, comme possible endiguement du flot des personnes prostituées face auquel la France semble être dépassée, s’est naturellement posée. Quand on ne pense pas pouvoir régler le problème, n’est-il pas préférable de l’encadrer pour mieux le surveiller ?  Les maisons de passe sont–elles des réponses de moindre mal pour « protéger » les personnes prostituées ? Les personnes prostitué-e-s sont elles des victimes ?  La position française de criminalisation des personnes prostituées est elle efficace ?  Faut-il pénaliser le client ? Quelles leçons pouvons-nous tirer des différentes positions légiférantes de nos voisins européens ?

Déroulé de la soirée et interventions :

Afin de conserver la confidentialité du café philo, les différentes interventions ne  seront volontairement pas attribuées à leur défenseur-e respecti-f-ve.

Une grande partie du débat s’est naturellement concentrée sur les pays étant déjà intervenus significativement sur la question de la prostitution en l’abolissant ou en la légalisant pleinement. Du côté de la légalisation, l’Allemagne, les Pays Bas, la Suisse font partie des pays où la prostitution et les maisons closes sont légales et règlementées. Pour Ursula Reichling, procureure générale allemande et auteure d’un rapport pour la Commission européenne sur le sujet: « Depuis la dépénalisation, le nombre de victimes du trafic d’êtres humains a augmenté de 40 % en Allemagne ». Cette citation résume le constat accablant fait sur les États ayant légalisé le proxénétisme et la prostitution.  Les participant-e-s au débat se sont accordé-e-s majoritairement pour dire que cette méthode n’était pas la réponse adéquate face aux multiples visages que la prostitution pouvait emprunter en France.

Actuellement la France possède une position équivoque sur la question de la prostitution. Aujourd’hui elle n’est pas réprimée en tant que telle mais le racolage et le proxénétisme sont punis par la loi. Cette absence de réglementation contribue à la marginalisation des personnes prostituées et renforce leur isolement, ayant très peu de recours en cas de violences.  Les personnes prostituées  souhaitant se réinsérer ne peuvent s’appuyer que sur le milieu associatif limité dans ses moyens. La personne « escort indoor » ayant souhaité intervenir lors du café philo a insisté sur le sentiment de solitude. Elle a déploré l’absence de points d’écoute pour des personnes dans sa situation.
Il a été rappelé que 80% des prostitué-e-s étaient d’origine étrangère. Ce statut d’anonyme contribuait, dans leur isolement, à les exposer en plus grande partie à des risques d’agressions, le proxénète et le client agresseur se sentant encore plus invulnérables face à une cliente « muette ».

Enfin les pays abolitionnistes comme la Suède, la Norvège ou l’Islande, où la personne prostituée est considérée comme victime d'un système qui l’exploite, refusent toute forme de pénalisation de la personne prostituée et poursuivent les « clients-prostitueurs ». En Suède, le bilan de plus de dix ans de loi abolitionniste est positif, la prostitution de rue a nettement diminué, La police nationale indique que le recrutement de nouvelles femmes pour la prostitution a quasiment cessé et nombre de personnes prostituées se sont dirigées vers des structures adaptées pour se réinsérer socialement.

Bilan :

Malgré le constat nordique encourageant, tous-tes les intervenant-e-s se sont accordé-e-s à dire que le vote d’une loi était insuffisant, bien que nécessaire, pour répondre au problème de l’exploitation sexuelle.


Sabah

Osez le féminisme ! demande au gouvernement :

  1. la suppression de toutes les mesures répressives à l’encontre des victimes de la prostitution,
  2. la mise en place de moyens de protection et d'accompagnement social, incluant l'accès à la santé et au logement pour toutes les personnes prostituées,
  3. la mise en place de véritables alternatives à la prostitution et l'ouverture de droits effectifs pour toutes les personnes prostituées, y compris étrangères,
  4. l’interdiction de tout achat d’un acte sexuel et la pénalisation des clients,
  5. le renforcement de la lutte contre toute forme de proxénétisme,
  6. une politique ambitieuse d’éducation à une sexualité libre et respectueuse de l’autre, et à l’égalité entre les femmes et les hommes,
  7. une politique de prévention de la prostitution, et de formation et d’information à ses réalités.