dimanche 7 décembre 2014

Réunion mensuelle décembre

Bonjour à toutes, bonjour à tous, 

Venez prendre une grande inspiration féministe avant les fêtes!

Rendez-vous jeudi 18 décembre 

A partir de 19h
au Café Citoyen - 2e étage
7 Place du Vieux Marché aux Chevaux- Lille - métro République

> évènement facebook



Au programme : 
  • Tour d'actualité dans le Monde, en France, ici : si vous souhaitez aborder des points particuliers, vous avez la parole!
  • Discussion de circonstance : et si nous partagions nos idées féministes pour endiguer la marée nauséabonde de cadeaux sexistes qui déferle déjà sur nous? Bouquins, jeux, musique, accessoires, etc, pour les grand-e-s et les petit-e-s,ensemble féministons Noël!

Au plaisir de vous rencontrer, de vous revoir, de vous entendre et de partager du temps ensemble, 

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59

samedi 22 novembre 2014

Action Ruban blanc le 25 novembre

Dans le cadre de la Campagne du « Ruban Blanc » qui aura lieu cette année du 25 novembre au 06 décembre, Osez le féminisme ! 59 participera à une action initiée par l'association SOS violences conjugales Ecoute Brunehaut .



Retrouvons-nous le mardi 25 novembre à 18h place de la République à Lille.
Habillez-vous de blanc !
Nous formerons ainsi une chaîne humaine en forme de ruban.


En portant ce symbole international qu’est devenu le Ruban Blanc, femmes et hommes affichent publiquement leur désapprobation envers toutes formes de violence faites aux femmes (agressions physiques, psychologiques, verbales, menaces et intimidations, violences sexuelles, chantage économique,…)

La campagne du « Ruban Blanc », aujourd’hui relayée dans de nombreux pays, prend sa source au Canada suite à la tuerie du 6 décembre 1989 à l’Ecole Polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes ont été assassinées, simplement parce qu’elles étaient des femmes.

En 1991, le Parlement du Canada choisit cette date du 6 décembre pour instaurer la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette Journée permet non seulement de se souvenir de ce triste évènement mais elle est également l’occasion de se questionner sur les violences faites aux femmes.

La journée du 25 novembre, choisie cette année à Lille pour mener l’action du « Ruban Blanc » est, quant à elle, proclamée le 17 décembre 1999 par l’ONU comme étant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle a pour but d’inviter les gouvernements, les organisations internationales et organisations non gouvernementales à organiser et à participer à des activités conçues pour sensibiliser l’opinion aux problèmes des violences faites aux femmes.

Cette date trouve son origine en République Dominicaine où, le 25 novembre 1960, les trois sœurs Mirabal sont assassinées sous l’ordre du chef d’Etat Rafael Trujillo, pour avoir lutté pour leurs droits.

Participer à cette action du « Ruban Blanc » sera pour nous l'occasion de rappeler quelques chiffres inacceptables (chaque année en France, 201 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, 83 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viols,….) mais aussi de sensibiliser le plus grand nombre sur la notion de féminicide, thème de notre prochaine campagne nationale.

En effet, Osez le féminisme ! a lancé le vendredi 22 novembre une vaste campagne pour la reconnaissance légale du féminicideOn le sait, les actes de violence à l’égard des femmes sont de nature très diverses, pouvant aller du harcèlement verbal et d’autres formes de maltraitance psychologique, aux violences physiques ou sexuelles quotidiennes. Au bout de cette spirale de violence, on trouve la forme la plus extrême : le féminicide, c’est-à-dire le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme.

Lutter pour la reconnaissance juridique du féminicide et contre toutes les formes de violence faites aux femmes nous semble une priorité. C’est pourquoi nous participerons à l’action du « Ruban Blanc » où nous espérons vous retrouver en nombre pour ce grand moment de mobilisation du mois de novembre.

dessin d'Alex, militante
Suzanne et Laurence


Sources

SOS violences conjugales Ecoute Brunehaut www.violencesconjugales5962.fr

Vous vous souvenez ? Nous avons écrit un article sur Ecoute Brunehaut l'année dernière, il est à lire et à relire ici : "Portrait associatif #2 : Ecoute Brunehaut et Brunehaut Enfant"

8 mars, "Portez le Ruban Blanc, contre la violence machiste", 8mars.info/portez-le-ruban-blanc

Condition féminine Canada, « Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes (6 décembre) », http://www.swc-cfc.gc.ca/commemoration/vaw-vff/rememberance-commemoration-fra.html

Nations Unies, « Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes », http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/background.shtml

Ministère des droits des femmes, « Violences faites aux femmes », Vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes - Chiffres clés édition 2014, http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2014/03/Egalite_Femmes_Hommes_T6_bd.pdf

Aude Lorriaux, « Faut-il reconnaître le «féminicide» dans le droit français? », Slate.fr, 12 novembre 2014, http://www.slate.fr/story/94363/feminicide

Organisation mondiale de la santé, « Comprendre et lutter contre la violence à l’égard des femmes : le féminicide », 2012, http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/86253/1/WHO_RHR_12.38_fre.pdf

Osez le féminisme !, "Reconnaissons le féminicide", communiqué de presse du 22 novembre 2014, http://www.osezlefeminisme.fr/article/reconnaissons-le-feminicide-communique-de-presse-du-vendredi-22-novembre-2014


samedi 8 novembre 2014

Journal n°32 d'Osez le féminisme !

Le journal d'Osez le féminisme ! numéro 32 a été confectionné avec enthousiasme par les militant-e-s !

Il comporte : 

  • Brèves : Adieu les ABCD, un plan d'action pour faciliter l'IVG en IDF, convention d'Istanbul : un pas en avant, Première loi transversale sur l'égalité femmes-hommes
  • L'idée reçue : Sainte nitouche ou fille facile : jugement absurde
    Actu : la rentrée scolaire : un coût pour les mères
  • Dossier : femmes et sport
  • Interview : l'institut en santé génésique (78)
  • Initiative : bienvenue à Georgette Sand !
  • Du côté des organisation : femmes migrantes debout
  • Chronique du sexisme ordinaire : la chick-lit, rien que pour nous les femmes !

samedi 1 novembre 2014

La petite histoire du mariage

Le mariage en tant qu’institution sociale est un sujet intéressant à analyser pour les féministes, car il a organisé et organise aujourd’hui encore les relations entre les femmes et les hommes. Le mariage donne un cadre social et légal au développement d’une famille et il structure la filiation. Il a pour but la procréation et la constitution d’une descendance. C'est aussi un pacte économique (c'est un moyen d'augmenter son niveau de vie, d'accroître son patrimoine, de transmettre ses biens …).
Jusqu'à très récemment le mariage était une institution ouvertement patriarcale : les femmes étaient sous l'autorité de leur père puis passaient sous celle de leur mari. Le mariage est aussi une manière d'encadrer la sexualité, la procréation et de contrôler le corps des femmes. Ainsi, dans le monde, l'adultère est généralement plus sévèrement puni pour les femmes, la stérilité peut être une cause de rupture du mariage, la virginité est valorisée chez les femmes ...
Nous allons ici nous intéresser à l'histoire du mariage en France, en remontant aux modèles antiques grecs et romains. L'origine du mariage n’est en fait pas connue des historiens et des ethnologues mais le mariage comme institution sociale date au moins de l'Antiquité.
Le mariage à Rome et à Athènes pendant l'Antiquité
Dans les civilisations grecques et romaines, le mariage est décidé par les hommes, généralement le père. Le mariage est alors une union sociale et juridique plus que religieuse. Pour les romains et les athéniens1 les femmes sont mineures tout au long de leur vie. Elles n'ont aucun droit civique ou politique.
A Rome, les filles peuvent être mariées dès l'âge de 12 ans mais elles le sont généralement plus tardivement. Le père de famille « pater familias » a tous les droits sur sa femme et ses enfants (même celui de vie ou de mort). Le mari peut répudier2 son épouse notamment pour stérilité et tentative d'avortement, à condition de restituer la dot à la famille de celle-ci. Les femmes ont pour devoir d'enfanter. Leur rôle est celui de gardienne du foyer. Elles reçoivent cependant une éducation et sont chargées de l'éducation de leurs enfants jusqu’à l'adolescence. Au fil du temps, les romaines les plus aisées gagnent en émancipation. Elles sont de moins en moins cantonnées à la sphère privée. Plus instruites et cultivées, elles participent à la vie culturelle et politique. Elles acquièrent le droit au divorce au début de l'Empire.

Portrait de Terentius Neo et son épouse, années 20-30, Pompéi,
musée archéologique de Naples

A Athènes, les filles et les femmes sont enfermées dans le gynécée, c’est-à-dire dans l’appartement réservé aux femmes dans l’habitation. Elles y vivent à l’écart du monde extérieur et même des membres masculins de leur famille. C’est le tuteur de la femme (généralement le père) qui choisit l’époux. Les femmes doivent assurer la continuité de la famille en donnant une descendance légitime à leur mari : des garçons qui hériteront du patrimoine. Les femmes, souvent analphabètes, doivent devenir des maîtresses de maison (tisser, coudre, gérer les domestiques).

Scène familiale de gynécée, v. 430 av. J.-C.,
musée national archéologique d'Athènes

La christianisation du mariage
La christianisation du mariage est une étape importante dans l'histoire de celui-ci. Elle s'effectue au Moyen-Âge. Sous les mérovingiens (Ve – VIIe siècle), on se mariait sans encore se préoccuper de religion. Le mariage est un acte de droit civil jusqu’à l'époque carolingienne (VIIème-Xème siècle). Il s'inscrit dans la continuité du mariage romain. Le concubinage et les mariages multiples sont fréquents. Le nombre d’épouses est un signe extérieur de richesses. Par exemple, le roi Dagobert et Charlemagne avaient plusieurs épouses légitimes et des douzaines de concubines. L'Église va donc renforcer son contrôle et établir de plus en plus de règles face à ce qu'elle considère comme un relâchement des mœurs. Elle cherche à revaloriser le mariage en le christianisant et en le rendant indissoluble. Il devient le symbole de l'union du Christ avec l'Église. Le mariage est admis comme un « remède à la concupiscence3». Il canalise la  sexualité dans un cadre strict : celui de la procréation. Virginité et chasteté prennent une place très importante dans les valeurs. L'Église proclame que le mariage n'est valable que s’il y a consentement mutuel (ce n'est donc plus le consentement paternel qui est nécessaire). Au Xème siècle, le mariage civil disparaît complètement au profit du mariage religieux.
A la Renaissance, un édit d'Henri II renforce la toute-puissance du père. Les enfants doivent demander l'autorisation paternelle jusqu'à 30 ans révolus afin de se marier. Le père peut déshériter un enfant qui se marierait contre son avis. A cette époque, les mariages clandestins se multiplient.

Mariage de Charles IV le Bel et de Marie de Luxembourg,
Grandes Chroniques de France, enluminées par Jean Fouquet, Tours, vers 1455-1460
Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 6465, fol. 332 (Livre de Charles IV le Bel)

La Révolution française rétablit le mariage civil
La Révolution française (1789) va faire changer le statut de l'Église4. Le mariage est alors scindé en deux. D’une part, il devient un contrat civil qui dépend de l'État et d’autre part, un sacrement qui continue d’être assuré par l'Église. Le mariage religieux est facultatif, il est d'ordre privé et n'est pas reconnu par la loi. De sacrement indissoluble, le mariage devient un contrat révocable : le divorce “résulte de la liberté individuelle” et donne la possibilité de dissoudre une union pour différents motifs dont l’incompatibilité d’humeur. Les unions libres se multiplient, particulièrement au sein des classes populaires. Les couples se marient bien souvent à l’arrivée d’un enfant pour lui donner un état civil.
Le code civil : un grave recul pour les femmes
Napoléon Bonaparte instaure le code civil en 1804. A propos du mariage, l’article 213 indique que “Le mari doit protection à la femme, la femme obéissance à son mari”. Selon le souhait de Bonaparte, on lira ce texte au moment du mariage civil pour éviter que les femmes “oublient le sentiment de leur infériorité” et pour “leur rappeler avec franchise la soumission qu’elles doivent à l’homme qui va devenir l’arbitre de leur destinée”5. Au sein du couple, le mariage redevient alors plus inégalitaire qu’il ne l’était au lendemain de la Révolution. La femme, en se mariant, perd une partie de ses droits. Elle est en incapacité juridique6 et redevient une « éternelle mineure ». Elle doit même demander l'autorisation de son mari (qui disposera le cas échéant du salaire de sa femme) pour exercer une profession. En 1810, le Code pénal fait de l'adultère un délit - bien plus lourdement condamné pour les femmes (maison de correction) que pour les hommes (seulement flagrant délit). Le mari qui craint de voir un enfant adultérin entrer dans la famille par le biais de la femme « fautive » peut venger son honneur par un homicide qui bénéficie d’une certaine tolérance. Napoléon supprime le divorce pour incompatibilité d’humeur et le restreint au seul divorce pour faute. En 1816, sous la Restauration, le divorce est complètement interdit. Malgré les tentatives des socialistes et des féministes lors des révolutions de 1830 et de 1848, il faut attendre le retour des républicains et la loi Naquet, en 1884 pour le rétablissement du droit de divorcer mais uniquement pour faute (adultère, condamnation, sévices graves).
Cent ans après son instauration et grâce à une mobilisation féministe grandissante, le Code civil est progressivement remanié. Dès 1906, la féministe Nelly Roussel7 déplore que le mariage soit l'unique possibilité des femmes pour subvenir à leurs besoins et que le travail ne permette pas l’indépendance des femmes. Elle lutte pour supprimer les dispositions les plus aberrantes du Code civil de 1804 : elle appelle à l'abolition de l'obligation d’obéissance à l’époux qu'elle assimile à de l'esclavage. Elle prône une union choisie, fondée sur l'amour, et le droit à la contraception et à l'avortement, avec une dissociation de la sexualité et de la procréation.
Portrait de Nelly Roussel

Le mariage contemporain
Au XXe et XXIe siècles, le mariage contemporain basé sur l’amour émerge. Grâce à une baisse de l’influence de la religion et à une laïcisation grandissante de la société, le couple devient une affaire privée. Il y a une évolution du droit des femmes dans les familles. Elles gagnent peu à peu en autonomie. En 1907 les femmes peuvent jouir de leur salaire et acquérir des biens mais doivent encore demander l’autorisation de travailler à leur mari. En 1938 la notion de “puissance maritale” et l'incapacité juridique des femmes mariées sont abolies.
Dans les années 50 et 60, les femmes mariées sont encore enfermées dans leur rôle de mère de famille. Elles doivent servir leur mari, préparer les repas, s’occuper de la maison et des enfants … Pour les chrétiens, la femme est tenue responsable de l'harmonie conjugale et pour cela, doit être dévouée à son mari8 (exécuter les tâches qu’il lui demande mais aussi être douce, aimante, attentionnée dans le privé, être honnête, digne, pudique, etc). L'échec du mariage incombe souvent aux femmes, accusées de tous les maux (trop dépensières, acariâtres…)
Dans les années 70, les femmes du mouvement de libération des femmes (MLF) se dressent contre ce modèle. Certaines le rejettent, car elles le voient comme une institution bourgeoise et conservatrice. La sexualité se libère grâce aux combats pour l’accès à la contraception et pour le droit à l’avortement. Le nombre des divorces progresse (30 000 en 1967 contre 152 000 divorces en 2007) mais il est encore difficile et coûteux. Les droits des femmes divorcées ne sont pas toujours respectés.


Reportage du JT de 20 heures le 20 novembre 1971 sur une grande manifestation de femmes à Paris à l'appel du Mouvement de libération des femmes. Les manifestantes revendiquent la liberté sexuelle, la contraception libre et gratuite, et la liberté de l'avortement. Une partie d'entre elles entre dans une église où est célébré un mariage pour montrer leur opposition à cette institution. Elles clament "mariage, piège à con !".

Durant ces années, les femmes continuent à gagner en autonomie :
1965 : elles peuvent travailler sans autorisation du mari, ouvrir un compte en banque en leur nom propre et en disposer librement
1970 : suppression de la notion de chef de famille pour le mari. L’autorité parentale devient conjointe.
1975 : une réforme du divorce permet de relativiser la gravité de la séparation


La première reconnaissance sociale de l’union des couples homosexuels verra le jour en 1999, avec la création du PACS, un contrat d’union civile qui certes ne donne pas autant de droits que le mariage mais qui repose néanmoins sur la solidarité et l’égalité. En 2013 le mariage est finalement ouvert aux couples de même sexe !

Deux jeunes filles s'embrassent à Marseille, le 23 octobre 2012,
lors d'une manifestation anti-mariage pour tous organisée par l'association Alliance Vita.
AFP/ Gérard Julien
Dans les dernières décennies, la législation encadrant le droit au mariage a complètement changé. Le mariage n’est plus une norme impérative, les unions libres sont courantes et le divorce se banalise.
Dans le droit, le statut de la femme mariée est, aujourd’hui, égal à celui de l’homme. Cependant, dans les faits les inégalités demeurent entre les femmes et les hommes en couple : 80% des tâches domestiques sont toujours assumées par les femmes, les femmes devenues mères sont généralement freinées dans leur carrière contrairement aux pères9. Ces inégalités découlent de l’histoire du mariage qui a, jusqu’à récemment, placé les hommes en position d’autorité sur les femmes et qui a confiné ces dernières au rôle de la “bonne ménagère”.

Suzanne, OLF59, octobre 2014

1 – Nous nous intéresserons au modèle athéniens car la Grèce n'est pas un État unifié à l'époque mais elle est constituée de centaines de cités qui fonctionnent chacune à leur manière.
2 – Répudiation : moyen de dissoudre le mariage par décision unilatérale du mari pour une raison quelconque. La femme n’a aucun recours. Le divorce, lui, est une procédure judiciaire qui permet une séparation plus équilibrée.
3 – Concupiscence : Penchant pour les plaisirs sensuels
4 – Le décret de la Constitution civile du clergé, voté par l'Assemblée constituante le 12 juillet 1790 et sanctionné par Louis XVI le 24 août, réorganise le clergé séculier, achevant la transformation du statut de l'Église de France amorcée notamment par l'octroi de la tolérance aux non-catholiques, la suppression des ordres religieux et la nationalisation des biens ecclésiastiques.
5 – Sabine Jeannine Da Costa, L’histoire du mariage, éditions de La Martinière, pp.118-119
6 – « En 1804, le Code Napoléon affirme l’incapacité juridique totale de la femme mariée : interdiction d’accès aux lycées et aux Universités, interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens, exclusion totale des droits politiques, interdiction de travailler sans l’autorisation du mari, interdiction de toucher elle-même son salaire, contrôle du mari sur la correspondance et les relations, interdiction de voyager à l’étranger sans autorisation, répression très dure de l’adultère pour les femmes, les filles-mères et les enfants naturels n’ont aucun droit » http://8mars.info/le-code-napoleon
7 – A propos de Nelly Roussel : Christelle Taraud, « Veux-tu être mon égale ? », Libération, 15 octobre 2010 http://www.liberation.fr/vous/2010/10/15/veux-tu-etre-mon-egale_686584
8 – BONUS !
Vous pouvez lire en ligne sur le site de la BNF Gallica, des ouvrages édifiants datant du début du siècle mais qui étaient encore largement diffusés dans les années 1960 :

9 – Thomas Couppié et Dominique épiphane, « Vivre en couple et être parent : impacts sur les débuts de carrière », Céreq - Centre d’études et de recherches sur les qualifications, http://www.cereq.fr/cereq/b241.pdf

Pour compléter : vous pouvez aussi consulter la chronologie de l'histoire des droits des femmes de france tv éducation dans laquelle il y a beaucoup de dates concernant le mariage et le divorce. Les textes d'explications sont enrichis d'images et de vidéos d'archives. 

jeudi 30 octobre 2014

Réunion mensuelle octobre/novembre

Bonjour à toutes et à tous,

Toute l'équipe d'Osez le Féminisme ! 59 vous invite à sa prochaine réunion mensuelle le

Jeudi 06 Novembre 2014 dès 19h00

au 2e étage du Café citoyen

(Place du vieux marché aux chevaux, Lille - Métro République)

La réunion débutera à 19h15, mais vous êtes les bienvenu-e-s dès 19h pour boire un verre, grignoter, discuter, se rencontrer... 

Au programme : 
  • Points d'actualité : quelques brèves sur les femmes dans l'actualité internationale, nationale et locale
  • Temps information : le masculinisme, les féminicides
  • Agenda féministe d'OLF : les prochaines actions

En espérant vous (re)voir jeudi !

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59

mardi 23 septembre 2014

Réunion mensuelle septembre 2014

Bonjour à tou-te-s,

Après une superbe braderie de Lille pendant laquelle les militant-e-s, sympathisant-e-s et passant-e-s ont pu s'exprimer sur notre mur "Vie de Meuf (et de mecs ?)" ou encore se défouler à notre "Chamboule pour tous" spécial sexistes, Osez le féminisme ! 59 vous propose de se retrouver lors d'une nouvelle réunion publique.

Nous vous donnons rendez-vous ce jeudi 25 septembre pour notre réunion de rentrée !


Au programme : présentation de l'association et des moyens de militer, échanges, points sur l'actualité et auberge espagnole pour finir en beauté. Tout le monde est donc invité à amener quelque chose à partager. 

En espérant vous (re)voir jeudi !

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59



lundi 1 septembre 2014

Osez le féminisme ! 59 fait sa rentrée à la braderie de Lille

Après une pause estivale bien méritée, l'équipe d'Osez le féminisme ! 59 fait sa rentrée et au vu de l'actualité, les sujets ne manquent pas.... 

Venez nous rencontrer à la Braderie de Lille ! Nous y tiendrons un stand sur lequel vous pourrez rencontrer des militantes et parler de l'association, ses actions et ses revendications. Nous serons heureuses et heureux de discuter de féminisme avec vous ! 

Sur notre stand, vous pourrez découvrir les livres, les badges, les T-shirts et culottes des campagnes de sensibilisation précédentes : vie de meuf, contre le viol, osez le clito, etc.

Nous vous inviterons aussi à participer à une animation surprise qui dégomme le sexisme ! 

Rendez-vous place Simon Vollant (Porte de Paris, métro Mairie de Lille) samedi 6 et dimanche 7 septembre !

A très bientôt donc,

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59


mercredi 25 juin 2014

Réunion mensuelle juin 2014

Bonjour à toutes et à tous,

La dernière réunion avant les vacances d'Osez le Féminisme ! 59 est [enfin] annoncée!

Elle aura lieu cette semaine, le :

Jeudi 26 juin

à partir de 19h00 au Café citoyen (2ème étage)

 Elle débutera à 19h15, mais vous êtes les bienvenu-e-s dès 19h pour boire un verre, grignoter, échanger… 

Après un tour d'horizon de l'actualité, la discussion portera sur la PMA, la GPA, la filiation, sujets régulièrement médiatisés et instrumentalisés, pour lesquels nous avons bien besoin d'un décryptage féministe. Venez avec vos questions, vos coups de gueule, vos histoires, vos oreilles et même vos gros sabots : nous avancerons ensemble. 

Pour celles et ceux qui ont fait notre rencontre dernièrement (à Roubaix, à la Maison des Associations, en manif...), il vous sera possible d'adhérer si vous le souhaitez, une manière de militer en se donnant les moyens pour ! En effet les adhésions permettent à l'association d'assurer son indépendance financière et pour vous c'est pouvoir participer à des formations nationales par exemple. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez avoir des renseignements sur ces aspects.

 A bientôt ! 

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59

jeudi 19 juin 2014

M. Hamon, généralisez les ABCD de l'égalité




Nous, associations de promotion de l’égalité femmes-hommes, association de parents d’élèves, syndicats des personnels de l’Éducation nationale, d’étudiant-es et de lycéen-nes, attendons de pied ferme l’annonce de la généralisation du dispositif des « ABCD de l’égalité », à la veille des déclarations de Benoît Hamon sur le sujet.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce qu’ils sont efficaces ! Ils interrogent les enseignants et enseignantes sur leurs représentations et leurs pratiques. Ils questionnent les enfants sur leurs imaginaires et leurs projections, d’eux-mêmes et des autres. Et mettre en cause les stéréotypes de sexe, c’est enrayer la machine à inégalités ! Les ABCD font vivre concrètement cet idéal d'égalité, fièrement affiché sur les frontons de nos écoles publiques.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que le bilan des 30 ans de politiques publiques d’éducation à l’égalité est insuffisant et qu’il y a urgence à agir ! A-t-on besoin de rappeler qu’aujourd’hui encore, la majorité des femmes est cantonnée dans moins de 15% des filières professionnelles ? Que malgré leur fort taux de réussite scolaire, les femmes gagnent encore 27% de moins que les hommes ? A quoi bon inciter les lycéennes à s’orienter vers des filières d’ingénieur si les stéréotypes de sexe ne sont pas déconstruits ? N'est-ce pas le rôle de l'école ?

UN MONDE SANS DISCRIMINATION SEXISTE

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que nous attendons depuis trop longtemps une légitimité institutionnelle et perdons patience ! Nous portons tant bien que mal et à bout de bras l’égalité depuis des décennies. Chacun à notre niveau, nous organisons des journées de l’égalité par-ci, des réunions de sensibilisation par là. Sans moyen humain ou financier à hauteur de cet enjeu. Portés par notre volonté de construire un monde sans discrimination sexiste. Nous avons aujourd’hui besoin d’un appui, de poser les fondamentaux qui nous permettent de poursuivre notre action.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que renoncer aux engagements est désastreux pour la démocratie et qu’il en va du bien-être des enfants. Votre volonté affichée de faire de l’égalité un marqueur identitaire de votre politique a soulevé l’espoir de voir se concrétiser le projet de progrès qui nous rassemble : faire grandir cette société égalitaire. Cette volonté pourrait donc être tuée par le lobbying de quelques organisations réactionnaires, dont le projet ne trouve aucune convergence avec celui que vous nous aviez promis de défendre ?

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que ce dispositif est innovant. Il est salutaire. Et il a fait ses preuves sur le terrain. Il sera complémentaire des efforts à poursuivre sur la formation initiale et continue des enseignant-e-s et sur les programmes. Car pour changer d’échelle enfin, il faut des temps dédiés au sujet, des outils dédiés, un accompagnement des enseignant-e-s dédié, et un véritable portage politique ! C’est en articulant une action transversale – programme et formation des enseignants - et spécifique – dispositifs dédiés en classe - que l’égalité progressera.

M. Hollande, M. Valls, M. Hamon, Mme Vallaud-Belkacem, vous allez prochainement décider du sort qui sera réservé à ce dispositif de l'égalité. Nous comptons sur vous pour poursuivre la politique d'éducation à l’égalité, la déployer à l'ensemble du territoire, et l’inscrire dans la durée. Cette politique passe notamment par la généralisation des ABCD.

Premiers signataires
Associations
Osez le féminisme !, Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et universitaire (regroupant FCPE, Fep-CFDT, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, Sud éducation, UNEF, FIDL, UNL), InterLGBT , ARGEF (Association de Recherche pour le Genre en Education et Formation), ANEF (Association nationale des études féministes), Femmes Ingénieurs, Femmes & Sciences, Femmes et mathématiques, Institut Emilie du Châtelet pour le développement et la diffusion des études sur les femmes, le sexe et le genre, Collectif « Genre, recherche, éducation », équipe genre & éducation, ESPé UT2, Centre EPS et Société, Les Féministes en Mouvement,Association FIT, une femme, un toit, l’Assemblée des femmes , Fédération Nationale Solidarité Femmes, Réussir l'égalité femmes-hommes, Le Planning Familial (MFPF), Association Du côté des Femmes, Les Enfants d’Arc en Ciel – l’asso, Centre LGBT Paris-Île-De-France, le Long Yang Club - Paris,

Chercheur-se-s, enseignant-e-s et personnalités
Salle Murielle Maîtresse de conférences en histoire contemporaine (Université Claude Bernard Lyon 1 – ESPE de Lyon), Responsable de la mise en œuvre de l’ABCD de l’Egalité dans l’Académie du Rhône ; Vouillot Françoise Maîtresse de conférences en psychologie de l'orientation, Membre du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Vidal Catherine neurobiologiste, directrice de recherche à l'Institut Pasteur ; Mercader Patricia Professeur de psychologie sociale, Chargée de mission Egalité Femmes-Hommes, Université Lumière-Lyon 2 ; Favre Cécile Maîtresse de conférences en informatique à l'université Lyon 2. Responsable locale des Masters EGALES et EGALITES ; Zancarini-Fournel Michelle PR émérite histoire des femmes et du genre,universite Lyon1,Comité de rédaction de CLIO FGH ; Mennesson Christine Sociologue, Directrice du laboratoire PRISSMH-SOI, Vice-présidente à l'Egalité Active, Université Paul Sabatier Toulouse III ; Molinier Pascale Professeure de psychologie sociale, Directrice de l'UTRPP Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité ; Lapeyre Nathalie Université Toulouse Jean Jaurès MCF sociologie du genre ; Declercq Christelle Vice-presidente Ressources humaines et relations sociales Université de Reims Champagne-Ardenne ; Collet Isabelle Maître d'enseignement et de recherche, Groupe Relations Interculturelles et Formation des Enseignants – Genre et Education (Grife-ge), Université de Genève ; Pezeu Geneviève Formatrice égalité femmes/hommes et citoyenneté, Coordinatrice de recherche ; Gosset Stéphanie doctorante à l'Université de Tours, psychologue sociale ; Ottogalli Cécile historienne du sport, Université de Lyon1 ; Boehringer Sandra historienne, Université de Strasbourg ; LECHENET Annie MCF à l'Université Lyon 1 - ESPE, membre du groupe GEM (Genre Egalité Mixité) de l'ESPE de Lyon, et co-responsable de la recherche ANR "Pratiques genrées et violences entre pairs : les enjeux socio-éducatifs e la mixité au quotidien dans les établissements scolaires" ; Tain Laurence MCF socio Lyon2, Marie Cervetti, Directrice de l'association FIT, une femme, un toit , Membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, Françoise Brié Porte Parole FNSF, Bastide Karine enseignante, Bertrand Karine professeure de lettres-histoire en lycée professionnel, Blanchard Valérie Enseignante, Dorvaux Karine professeure des écoles , Bourdier-Porhel, Isabelle professeurs d'histoire-geographie, Chignier Marianne enseignante en maternelle dans l'Yonne, Brodziak Sylvie enseigante-chercheure ; Chaperon Sylvie Professeure d’histoire contemporaine du genre, Université de Toulouse Jean Jaures, Morenas Stella Enseignante

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mercredi 11 juin 2014

Osez Le Féminisme ! 59 se mobilise pour la marche des fiertés

La parole homophobe s’est libérée dans notre pays, catalysée par la Manif Pour Tous. Les discriminations envers les lesbiennes sont particulièrement virulentes. En général peu médiatisées, ces agressions sont souvent vite oubliées ou invisibilisées. C’est pourquoi nous nous réjouissons de l’initiative du Petit Robert de faire entrer dans son dictionnaire millésime 2015 le mot “lesbophobie” qui permettra de reconnaître et de nommer cette violence pour mieux la combattre. La lesbophobie, c’est la conjugaison du sexisme et de l’homophobie ciblant les lesbiennes, réelles ou supposées. Elle pèse sur l'ensemble des femmes puisque la lesbophobie constitue un rappel à la règle patriarcale qui enjoint aux femmes de se conformer aux stéréotypes de la féminité. Nous espérons que l’initiative du Petit Robert sera suivie par d’autres et que les mots « biphobie » et « transphobie » feront, eux aussi, bientôt leur apparition dans les dictionnaires ; car ce qui n’est pas nommé n’existe pas ! Ainsi les violences à l’égard des personnes bisexuelles et transexuelles sont encore et toujours invisibilisées.
Le dernier rapport de SOS Homophobie sur la lesbophobie en France a noté une nouvelle augmentation des violences lesbophobes (insultes, harcèlement, menaces, agressions verbales ou physiques). Partout dans le monde, des lesbiennes sont violées ou tuées à cause de leur orientation sexuelle. Dans les pays où l’homosexualité est pénalisée, elles risquent la prison. 
En France, malgré l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, le renoncement à la PMA a été un aveu flagrant d’un manque de courage politique. Il nous apparaît évident que l'ouverture d’un droit existant à tous les couples ne peut être reporté sans cesse. D’autant plus qu’actuellement, les couples de lesbiennes et les femmes célibataires les plus précaires ont recours à des méthodes artisanales (dites « PMA artisanale ») et s’exposent ainsi à des risques pour leur propre santé et potentiellement celle de l’enfant à venir. Bénéficier des technologies et progrès médicaux ne devrait pas être conditionné par l’orientation sexuelle ou le statut conjugal. Par ailleurs, cette inégalité d’accès renforce les inégalités sociales entre les femmes qui ont les moyens et celles qui ne les ont pas. Ainsi revendiquer la PMA pour TOUTES constitue bien un enjeu pour l’égalité, l’émancipation et l’autonomie des femmes.
Nous demandons également, une réforme de la filiation afin que toutes les familles soient protégées de manière identique, ainsi que l’application de la loi (sans discrimination et sur l’ensemble du territoire) concernant l’adoption par des couples mariés de même sexe.
Osez Le Féminisme ! 59 s’alarme de la montée des extrémismes qui mettent en péril l’idéal d’égalité républicaine. Nous nous alarmons d’autant plus quand cette vision sociétale est mise en péril par les résultats électoraux dramatiques au profit d’un parti régressif en matière de droits des femmes et des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans. Il est crucial d’être le plus grand nombre possible dans la rue ce 7 juin 2014 pour défendre nos valeurs, nos droits, notre futur, et donner la plus belle réponse qui soit aux partis du renfermement et de l’intolérance.