jeudi 20 février 2014

Journée Internationale des femmes 2014



































 
L'appel du Collectif du 8 mars
Journée internationale des femmes

Manifestons pour les droits et les libertés des femmes, prenons le temps de la réflexion et de la fête ensemble. Pour dire non aux discriminations et aux violences sexistes, à la féminisation de la pauvreté. Pour affirmer l’égalité des sexes et les droits des femmes.



LE SAMEDI 8 MARS 2014 !

UNE JOURNÉE OUVERTE À TOUTES ET À TOUS


Une marche engagée et plurielle
Rendez-vous Place de l’Opéra à Lille, prise de parole et départ à 14h30
 
Danse, contes, théatre, slam, musique,
performances, exposition ... *
RDV à partir de 16h à Saint-Sauveur, Bd Jean-Baptiste Lebas
*GRATUIT

>>> LIRE L'APPEL


Programmation détaillée de la journée :

14h30
Marche engagée et plurielle au départ de la place de l'Opéra à Lille


16h00
- Forum des associations 
avec Chez Violette, J'en suis j'y reste, les flamands roses, RIFEN, SOS homophobie, Osez le féminisme ! 59, Le planning familial, Ecoute Brunehaut, Femmes Solidaires, l'Observatoire de la parité, Du côté des femmes, Libres Mariannes, Sud éducation, la Maison des femmes, R.E.I.N.E.S de femmes, La ligue des droits de l'Homme.

- Expositions photos
"Des larmes miel lavande" de Meilo et Julie
"Féministes tant qu'il le faudra !", retour en images sur le Collectif 8 Mars 2013, de Floriane Cornard



16h20-16h35
Audrey George / Carole Jeanne / Sarah Nouveau
Sœurs - trois femmes, trois pratiques (danse - voix - dessin) se croisent le temps d’une improvisation.



16h50-17h10
Sainte Jeanne de la décentralisation - Collectif XXY
http://collectifxxy.fr/finale-deluxe-2/ste-jeanne.html
(tout public)


17h20-17h35
Audrey George / Carole Jeanne / Sarah Nouveau



17h45-18h45
Ma chère Alice – Cie La minuscule mécanique
http://minuscule-mecanique.fr/ma-chere-alice/
(à partir de 9 ans)


19h00-19h15
Audrey George / Carole Jeanne / Sarah Nouveau 



19h30-20h00
Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain – Amandine Dhée et Saso
http://slam-lille.com/projets/spectacle/et-puis-ca-fait-bete-detre-triste-en-maillot-de-bain
(tout public)


20h15-20h35
Bollywood – association Lumières de l'Inde
https://www.facebook.com/pages/Association-Lumi%C3%A8res-de-lInde/196335251135


20h45-21h45
Féminitude – Cie L'ouïe dire (Dominique Gallois)
(adulte)


22h30-23h00
Nyctalope Law et Camille
http://slam-lille.com/agenda/performance-de-lawrible
(adulte)


23h00-00h00
Pin up butter
https://www.facebook.com/pinupbuttermusic



jeudi 6 février 2014

Portrait de Sabrina Duriez, militante à Osez le féminisme ! Lille



Un article paru dans la Voix du Nord le 3 février fait le portrait de Sabrina, une de nos co-présidentes.

Osez le féminisme! à Lille : 

« C’est dès le plus jeune âge 

qu’il faut combattre les clichés sexistes »


Propos recueillis par PATRICK SEGHI
Photo de PATRICK JAMES



Sabrina Duriez, 27 ans, mégaphone à la main lors de la manifestation pro IVG de ce samedi, est l’une des voix du renouveau féministe à Lille. « Les crises sont toujours plus dommageables pour les femmes. ». Entretien de fond avec la coprésidente de l’association Osez le féminisme 59 ! Musclé et revigorant…




Quel est votre parcours de vie, quels ont été vos premiers engagements, pourquoi le féminisme ?




Sabrina Duriez, coprésidente Osez le féminisme 59 ! : « J’ai 27 ans, je suis originaire de Picardie où j’ai grandi avant de faire mes études supérieures à Paris, puis Nancy, où j’ai suivi une spécialisation achats au sein de l’école de commerce ICN. Après trois ans à Paris, j’ai emménagé il y a un peu plus d’un an à Lille et je travaille aujourd’hui dans les achats textiles. Mes premiers engagements n’ont pas concerné le féminisme mais la solidarité internationale. La première association dans laquelle je me suis investie a été Burkin’H2O, une association étudiante dont le but est de collecter des fonds pour financer le forage de puits dans des villages du Burkina Faso. À la fin de mes études, je me suis investie en tant que bénévole au siège de l’association Action contre la Faim. J’ai ensuite travaillé dans le commerce équitable au sein de la centrale d’achats Solidar’Monde, du réseau Artisans du Monde. Le féminisme n’a donc pas été immédiat chez moi mais tous mes engagements ont un point commun : la volonté de combattre les inégalités. Le féminisme est un projet politique qui part d’une prise de conscience individuelle pour aboutir à une démarche collective, progressiste et solidaire. »


Quel facteur a déclenché la prise de conscience militante ?




« Ma prise de conscience féministe s’est forgée progressivement, au fil de mes expériences personnelles, associatives ou professionnelles. Lorsque j’étais investie dans les associations de solidarité internationale, j’ai par exemple appris que la précarité touchait toujours plus les femmes que les hommes, quel que soit le pays. J’ai aussi été sensibilisée aux mariages forcés, aux mutilations sexuelles pratiquées dans certains pays ou à l’absence de liberté d’expression pour certaines femmes. En commençant à travailler, j’ai pu constater par moi-même la sous-représentation des femmes dans les instances directives des entreprises. Et dans ma vie personnelle, j’ai toujours été choquée par le sexisme ordinaire que nous devons subir chaque jour en tant que femme. Tous ces facteurs ont contribué à mon envie de militer au sein d’une association féministe. J’ai ensuite fait la connaissance d’Osez le Féminisme ! lors d’une soirée d’interpellation des candidat-e-s à la présidentielle de 2012, organisée par les Féministes en Mouvement, collectif dont Osez le Féminisme ! fait partie. J’ai découvert Osez le féminisme 59 ! lors de son AG publique fin 2012. La formation sur le partage des temps de vie, pendant laquelle j’ai appris qu’aujourd’hui encore 80 % des tâches ménagères sont effectuées par les femmes, a achevé de me convaincre. J’ai alors commencé à me rendre régulièrement aux réunions publiques d’Osez le féminisme 59 ! et à m’investir dans des groupes de travail. Aujourd’hui je suis coprésidente, avec Lucille Crochard, au sein d’une belle équipe d’une vingtaine de personnes actives. Cette association qui a un peu plus de trois ans maintenant connaît une très belle progression et j’espère bien participer à son essor, pour toucher plus de monde et combattre les inégalités femmes-hommes plus efficacement. »


C’est quoi le féminisme en 2014, plus précisément à Lille ? Quels sont les stéréotypes en vigueur, les discriminations auxquelles faire face ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets, quotidiens ?




« Le féminisme en 2014, c’est se battre pour une égalité des droits femmes-hommes qui n’est toujours pas atteinte que ce soit dans la vie personnelle, dans la vie professionnelle ou dans la sphère publique. Le féminisme à Lille n’est pas différent du féminisme dans une autre ville de France. Aujourd’hui, le quotidien d’une femme, à Lille ou ailleurs, c’est : subir un temps partiel (plus de 80 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes) ou avoir un temps complet sous-payé par rapport à un emploi équivalent occupé par un homme (les femmes touchent en moyenne 24 % de moins que les hommes). Subir chaque jour des publicités sexistes où la femme est représentée comme une marchandise, un objet sexuel. La publicité récente d’un fournisseur d’accès à internet avec le slogan « Téléchargez aussi vite que votre femme change d’avis » a par exemple fait beaucoup de bruit dernièrement. Subir des violences conjugales (en France, une femme décède tous les 2,5 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon). Subir les remarques sexistes de la part de son entourage, ses collègues ou de personnes croisées dans la rue. Quelle femme ne s’est jamais fait siffler ou interpeller alors qu’elle marchait tranquillement ? Voir sa sexualité mise au second plan car le plaisir de l’homme est plus important, comme le démontrent les résistances à l’abolition de la prostitution… On pourrait citer encore beaucoup de choses ! À Lille, comme ailleurs en France, les femmes ne connaissent toujours pas l’égalité. Elles subissent au quotidien la domination masculine dans tous les domaines. »


Le moment semble très particulier. Repli sur soi, « théorie » du genre, remise en cause de l’IVG, manif pour tous, verra-t-on l’émergence en contrepoint d’une nouvelle forme de militantisme ? D’une génération militante ?




« Je pense aussi que le contexte est rendu particulier par la crise économique qui perdure. Et malheureusement, les crises sont toujours plus dommageables pour les femmes. Tout d’abord, elles sont les premières à être touchées par le chômage puisqu’elles occupent majoritairement les emplois précaires qui sont ceux supprimés en premier. Ensuite, les temps de crises sont toujours favorables aux mouvements extrémistes que nous voyons monter en flèche en ce moment en France. Les gens, désespérés, se replient vers des partis et mouvements qui semblent avoir des solutions simples. Le « C’était mieux avant » l’emporte sur le progrès de la société. Ces mouvements réactionnaires défendent une vision archaïque de la société où la domination des hommes est ancrée. Les femmes doivent assurer « leur fonction de reproduction » comme l’a dit récemment Jean-Marie le Pen. Le mouvement de la Manif pour tous défend une famille avec un père et une mère car un enfant aurait besoin des deux : une mère pour apporter la tendresse, un père pour l’autorité. Non, ce n’est pas ça une famille ! Non, il n’y a pas de gène pour la tendresse que seule la femme posséderait, non il n’y a pas de gène pour l’autorité que seul l’homme posséderait. C’est la société qui attribue ces traits de caractère aux hommes et aux femmes et nous sommes là pour les déconstruire. Un enfant a uniquement besoin d’amour et d’éducation. C’est aussi simple que cela. Pour ce qui est de la soi-disant « théorie du genre », je tiens à rappeler que cette théorie n’existe pas. Le projet du gouvernement, l’ABCD de l’égalité, a simplement pour objectif de diffuser des valeurs d’égalité au sein des écoles. Et on ne peut que saluer cette initiative car c’est dès le plus jeune âge qu’il faut combattre les clichés sexistes. Ce projet a été complètement détourné par certain-e-s. Pour faire face à ces mouvements grandissants, il est clair qu’un militantisme féministe fort est nécessaire. En tant qu’associations féministes, nous devons veiller à agrandir notre réseau pour être plus fort que les mouvements réactionnaires. Je crois qu’Osez le féminisme ! est un bel exemple de ce mouvement qui prend forme. En quatre ans, ce réseau a vu se monter une vingtaine d’associations partout en France. Comme à Lille, la création d’une association commence par l’initiative de quelques un-e-s (notamment Suzanne Ohier pour Lille) et progressivement, les personnes présentes aux réunions sont de plus en plus nombreuses. Notre force est d’apporter un féminisme dynamique, ouvert aussi bien aux femmes qu’aux hommes et à des personnes de tout âge. »


Quel est l’objet de Osez le féminisme, sa réalité, son action lilloise ?




« L’objet d’Osez le féminisme ! est de défendre l’égalité femmes-hommes dans les faits et les mentalités. Notre but est de combattre les inégalités salariales, déconstruire les clichés sexistes, dénoncer les violences conjugales… pour atteindre une réelle égalité. Pour cela notre travail consiste principalement à faire de la sensibilisation et de la formation. Une de nos convictions est que la domination masculine a été possible par le maintien des femmes dans l’ignorance. Faire prendre conscience aux femmes et aux hommes de la réalité de la situation des femmes aujourd’hui est une nécessité. Pour cela nous utilisons plusieurs moyens dont les principaux sont : Des réunions mensuelles publiques pendant lesquelles nous échangeons et dispensons des formations ; Des manifestations et rassemblements comme celui du 1er février pour la défense du droit à l’avortement ; Des actions ponctuelles avec bientôt la participation à l’événement « One Billion Rising » contre les violences faites aux femmes le 14 février prochain, Des interventions en milieu scolaire, la communication web avec blog, nos pages Facebook et Twitter, la diffusion d’un journal mensuel. Nous réussissons à mobiliser de plus en plus de personnes. À chaque réunion mensuelle, nous avons une bonne vingtaine de participant-e-s avec un quart de nouvelles personnes. Les rassemblements que nous réalisons mobilisent aussi de plus en plus de gens comme nous avons pu le voir samedi dernier avec plus de 200 personnes. Notre réalité, c’est » aussi beaucoup de travail avec les autres associations lilloises travaillant pour les femmes. Chaque manifestation ou rassemblement s’organise conjointement avec les autres associations car le collectif l’emporte toujours. »


Être féministe a-t-il encore un sens aujourd’hui ?

« Oui, bien sûr ! Être féministe a du sens car aujourd’hui, l’égalité femmes-hommes n’est toujours pas une réalité. De plus, en matière des droits des femmes, rien n’est jamais définitivement acquis. La vigilance est toujours de mise comme le montre le gouvernement espagnol dont le projet de loi ferait reculer le droit à l’avortement de plus de 30 ans. Simone de Beauvoir a d’ailleurs dit : N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question ».


Les infos pratiques sur osez le féminisme !


Pour contacter Osez le féminisme 59 !
Sur Internet : http://olf59.blogspot.fr/ ou Facebook : Osez le féminisme 59 ou Twitter : @OLF59

Prochaine réunion publique ouverte à tou-te-s le 12 février à 19h au Café Citoyen – 7 Place du vieux marché aux chevaux à Lille.

mercredi 5 février 2014

Réunion mensuelle février 2014





L'équipe d'Osez le Féminisme ! 59 vous invite toutes et tous à sa réunion du mois de février :

le MERCREDI 12 FEVRIER à 19H
au Café citoyen
7 place du vieux marché aux chevaux, Lille

L'évènement facebook

Au programme : 

- le coup de gueule féministe par Mélissa

- la petite "histoire de ..." : le 8 mars

- "la formation" : Répondre aux clichés anti-féministes : petite mallette d'urgence pour soirées familiales éprouvantes !


ATTENTION, petit changement par rapport aux réunions habituelles : la réunion se tiendra un mercredi (12/02) et non un jeudi !


A très bientôt, 

L'équipe d'Osez le Féminisme ! 59

lundi 3 février 2014

Bilan du rassemblement pour le droit à l’avortement du samedi 1er février

Samedi 1er février, une mobilisation européenne de soutien aux femmes espagnoles a eu lieu. A Lille, Osez le Féminisme ! 59, le planning Familial NPdC, le CRSH, la LGP Lille, Femmes Solidaires Nord, Chez Violette, APGL Grand Nord, les Flamands Roses et la CFDT NPDC  se sont mobilisés dès 14h, place Richebé. Au total, nous étions plus de 200 participant-e-s pour soutenir les femmes espagnoles mais aussi rappeler que le droit à l’avortement en France ne doit pas être remis en cause.


Ce rendez-vous a été l’occasion de redonner du sens aux débats actuels par :   
  • la lecture de témoignages de femmes ayant vécu un avortement avant et après la loi Veil en France. Un point commun entre toutes ces histoires : un avortement est toujours un choix difficile à faire car non, l’avortement de confort n’existe pas.
Ce temps a été un véritable moment de partage et d'émotion également, grâce notamment à la prise de parole spontanée d'une femme venue nous raconter son histoire.




  • la dénonciation des méthodes pratiquées lorsque l’avortement devient clandestin avec un tas de cintres symbolique auquel chacun-e a pu participer. Beaucoup de personnes ont été interpellées par ces cintres et n’avaient pas conscience de ces méthodes. Quand l’avortement devient clandestin, il ne disparaît pas mais il est alors pratiqué dans des conditions mettant en péril la vie de ces femmes.


Nous avons aussi pu rappeler que :
  • 40% des femmes en France ont recours au moins une fois dans leur vie à une IVG
  • 47 000 femmes dans le monde meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin
  • 5 millions de femmes dans le monde sont hospitalisées chaque année suite à un avortement
  • 60% de la population mondiale vit dans un pays interdisant l’IVG ou le restreignant fortement

Refuser le droit d’avorter aux femmes, c’est mettre leur vie en danger !
Aujourd’hui, nous continuons donc à nous battre pour que le projet de loi espagnol ne passe pas. En remettant en cause le droit à l’avortement, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy met en danger la vie de millions de femmes. Les plus aisées d’entre elles iront se faire avorter à l’étranger tandis que les autres se tourneront vers des moyens plus ancestraux (cintres, aiguilles à tricoter, eau de javel injectée dans l’utérus, etc.). Nous sommes scandalisé-e-s par ce possible recul du droit des femmes espagnoles.
En France,  nous restons aussi vigilant-e-s au vu des réactions des partis de droite et d’extrême droite. Dans le cadre du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes, une dizaine de députés UMP ont été jusqu’à déposer un amendement au projet de loi visant au déremboursement total de l’avortement. Nous le rappelons, l’avortement est un droit fondamental des femmes auquel chacune doit avoir accès, sans justification ni condition de ressources.
Le droit de disposer de son corps n’est pas négociable, il doit être sanctuarisé à l’échelle européenne !