lundi 3 février 2014

Bilan du rassemblement pour le droit à l’avortement du samedi 1er février

Samedi 1er février, une mobilisation européenne de soutien aux femmes espagnoles a eu lieu. A Lille, Osez le Féminisme ! 59, le planning Familial NPdC, le CRSH, la LGP Lille, Femmes Solidaires Nord, Chez Violette, APGL Grand Nord, les Flamands Roses et la CFDT NPDC  se sont mobilisés dès 14h, place Richebé. Au total, nous étions plus de 200 participant-e-s pour soutenir les femmes espagnoles mais aussi rappeler que le droit à l’avortement en France ne doit pas être remis en cause.


Ce rendez-vous a été l’occasion de redonner du sens aux débats actuels par :   
  • la lecture de témoignages de femmes ayant vécu un avortement avant et après la loi Veil en France. Un point commun entre toutes ces histoires : un avortement est toujours un choix difficile à faire car non, l’avortement de confort n’existe pas.
Ce temps a été un véritable moment de partage et d'émotion également, grâce notamment à la prise de parole spontanée d'une femme venue nous raconter son histoire.




  • la dénonciation des méthodes pratiquées lorsque l’avortement devient clandestin avec un tas de cintres symbolique auquel chacun-e a pu participer. Beaucoup de personnes ont été interpellées par ces cintres et n’avaient pas conscience de ces méthodes. Quand l’avortement devient clandestin, il ne disparaît pas mais il est alors pratiqué dans des conditions mettant en péril la vie de ces femmes.


Nous avons aussi pu rappeler que :
  • 40% des femmes en France ont recours au moins une fois dans leur vie à une IVG
  • 47 000 femmes dans le monde meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin
  • 5 millions de femmes dans le monde sont hospitalisées chaque année suite à un avortement
  • 60% de la population mondiale vit dans un pays interdisant l’IVG ou le restreignant fortement

Refuser le droit d’avorter aux femmes, c’est mettre leur vie en danger !
Aujourd’hui, nous continuons donc à nous battre pour que le projet de loi espagnol ne passe pas. En remettant en cause le droit à l’avortement, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy met en danger la vie de millions de femmes. Les plus aisées d’entre elles iront se faire avorter à l’étranger tandis que les autres se tourneront vers des moyens plus ancestraux (cintres, aiguilles à tricoter, eau de javel injectée dans l’utérus, etc.). Nous sommes scandalisé-e-s par ce possible recul du droit des femmes espagnoles.
En France,  nous restons aussi vigilant-e-s au vu des réactions des partis de droite et d’extrême droite. Dans le cadre du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes, une dizaine de députés UMP ont été jusqu’à déposer un amendement au projet de loi visant au déremboursement total de l’avortement. Nous le rappelons, l’avortement est un droit fondamental des femmes auquel chacune doit avoir accès, sans justification ni condition de ressources.
Le droit de disposer de son corps n’est pas négociable, il doit être sanctuarisé à l’échelle européenne !


 

 
   

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